Pour ses débuts dans la « Maison poulaga », Marius est mis en de bonnes mains, celles du juste mais redouté M. Tagneux ! Edmond Tagneux naît en 1850 dans le bocage normand, d’une mère blanchisseuse et d’un père bouilleur de cru dont, paraît-il, la savoureuse liqueur connue dans tout le canton en mena plus d’un au cimétière…
Placé à l’Institut bénédictin de Ste-Urodelle-du-Cotentin après l’explosion de l’alambic familial, le jeune Edmond y acquiert une solide éducation, une morale plus droite qu’un i (majuscule) et de profondes connaissances en humanités. Dès sa majorité, sa mère lui met quelques sous en poche et il se lance dans l’aventure parisienne. Brillamment reçu au concours des inspecteurs de police, sa première affectation est au Commissariat de Belleville où il commence par tenir avec assiduité le fichier des « mondaines ».
M. Tagneux prend du galon grâce à l’affaire de la « bande à Nobot », des faux monnayeurs voulant nuire à l’économie du pays. Edmond s’en tire remarquablement, dénichant avec zèle les fausses coupures, il faut dire que celles-ci étaient du double de la taille des billets normaux et de couleur rouge, ce qui facilita la tâche…
De promotion en promotion, M. Tagneux finit par devenir un chef de service respecté au sein de la Préfecture de police de Paris. Ainsi, il peut faire profiter ses recrues, comme Marius, de toute son expérience et de son sens du devoir !